
Le pass sanitaire a été imposé comme mesure sanitaire pour protéger la population de la maladie Covid-19. Selon ce principe, seules les personnes vaccinées ou testées négatives ont accès à certains lieux et activités. Pour construire un regard solide vis-à-vis de l’utilité du pass sanitaire, nous allons examiner des études scientifiques. Avant cela, il serait bien également d’étudier le fonctionnement de la mesure dans la situation réelle. Parce que même-si le principe pourrait paraître rationnel à première vue, c’est la réalité du terrain et les contraintes liées à son application qui annulent les effets positifs attendus, au moins si l’on croit au paradigme gouvernemental.
Pour accéder aux lieux dont l’accès est conditionné au pass sanitaire, il faut avoir un schéma vaccinal complet (la notion est apparemment évolutive, découvre-t-on) ou un test négatif daté de 3 jours. Donc, une personne testée négative il y a trois jours, va se retrouver à proximité de personnes vaccinées. Mais, entre le moment où elle a effectué son test il y a trois jours et le moment où elle se présente dans ce lieu avec son pass toujours valide, elle pourrait avoir contracté le virus non ? A cela les partisans du pass répondent que la seule façon de contrer ce problème ce serait que le pass sanitaire évolue vers un pass purement vaccinal.
Mais c’est là que se pose la question épineuse de la baisse d’immunité fournie par le vaccin, que nous avons déjà évoquée. Une personne doublement vaccinée en « fin d’immunité » pourrait aussi être contagieuse. Elle va se retrouver à proximité de personnes avec des schémas vaccinaux plus complets que le sien et donc les mettre en danger. Les partisans du pass répondront que la seule façon de contrer ce problème serait que le pass sanitaire évolue vers un pass vaccinal strictement défini et respecté, avec le même nombre de doses de vaccin pour tous : à condition qu’au niveau logistique on arrive à vacciner rapidement la population n-fois, les mêmes pour tous et simultanément par rapport aux tranches d’âge, et enchaîner sans entrave les doses et s’occuper de leur approvisionnement constant et sécurisé, bref qu’on devienne de véritables vaccino-champions.
Pour sortir de cette impasse, nous allons maintenant nous appuyer sur des études scientifiques.
La question qui se pose sérieusement est : les personnes vaccinées transmettent-elles le virus ? Si oui, transmettent-elles le virus moins que les personnes non vaccinées ?
Malheureusement, ceci n’est pas si simple.
Place à la Science :
« Aucune différence sur la charge virale n’a été constatée entre les personnes non vaccinées et les personnes vaccinées qui ont été tout de même infectées. De plus, les individus vaccinés mais infectés par le virus sont souvent testés positives avec des charges virales assez élevées pour contaminer les autres. […] Si les individus vaccinés s’infectent avec le variant Delta, elles peuvent le transmettre aux autres. […] Les données prouvent que les personnes vaccinées infectées par le variant Delta ont peut-être le potentiel de contaminer les autres » (étude menée par Kasen K. Riemersma (et al.), de l’université américaine de Wisconsin, actuellement en preprint).
« L’efficacité des vaccins BNT162b2 [Pfizer] contre l’infection a diminué progressivement de 92% (95% CI, 92-93, P<0·001) le jour 15-30 à 47% (95% CI, 39-55, P<0·001) le jour 121-180, et à partir du jour 211 aucune efficacité n’a pu être detectée (23%; 95% CI, -2-41, P=0·07). L’efficacité du vaccin mRNA-1273 [Moderna] a diminué un peu plus lentement, estimée à 59% (95% CI, 18-79) à partir du jour 181. En revanche, l’efficacité du vaccin ChAdOx1 nCoV-19 (Astra Zeneca) a été en général plus basse et a diminué plus rapidement, avec aucune efficacité détectée à partir du jour 121 (-19%, 95% CI, -97-28) » (étude suédoise de Peter Nordström (et al.), en preprint dans la revue The Lancet).
Puisque l’efficacité des vaccins diminue, que se passe-t-il quand une personne vaccinée se trouve en fin d’immunité ? « Les personnes vaccinées avaient en moyenne plus de charge virale dans leur narines que les personnes non vaccinées infectées par le virus » (étude menée à Maschachusetts, Etats-Unis, par Catherine M Brown (et al.), publiée dans Morbidity and Mortality Weekly Report, 6 août 2021).
Ces recherches sont actuellement évolutives, mais les mêmes constats nous reviennent de plusieurs sources et des cohortes étudiées dans plusieurs pays. L’immunité des personnes vaccinées diminue considérablement avec le temps. Elles peuvent contracter le virus. Dans ce cas elles le transmettent aux autres, puisque les vaccinés en fin d’immunité ont des charges virales supérieures à celles des personnes non vaccinées qui se trouvent dans la même situation. Nous avons voulu vacciner tout le monde à tout prix, et nous avons fait le choix de récompenser les personnes qui ont décidé de participer à cette expérimentation médicale à grande échelle avec un système de crédit social à la chinoise, et nous continuons à argumenter pour l’utilité du pass sanitaire tandis que les données scientifiques démontrent que les personnes vaccinées vont voir leur immunité baisser dans le temps, risquent de contracter le virus et dans ce cas le transmettre en toute facilité en utilisant leur pass sanitaire pour accéder aux lieux réservés aux privilégiés. Qu’en est-il de l’immunité naturelle, laquelle n’a pas même été validée comme critère pour éviter la vaccination dans la plupart des cas (puisqu’un test d’anticorps n’a pas été un justificatif valable pour ne pas se faire vacciner et éviter de se contenter d’une immunité artificielle qui baisse dans le temps) ?
« L’immunité naturelle confère une protection plus longue et plus forte contre l’infection et l’hospitalisation provoquée par le variant Delta du SARS-CoV-2, comparée à l’immunité du schéma vaccinal de 2 doses du vaccin BNT162b2 (Pfizer). […]. Les personnes vaccinées couraient un risque 13.06 fois (95% CI, 8.08 to 21.11) plus élevé de se contaminer à nouveau avec le variant Delta comparées aux personnes qui ont été contaminées auparavant mais n’ont pas été vaccinées ». (Sivan Gazit (et al.), article en preprint).
Est-ce que cela veut dire que c’était une erreur médicale d’avoir déployé la vaccination ?
Ce qui est sûr c’est que le pass sanitaire non seulement ne protège pas, mais le passe droit qu’il confère aux personnes contraintes d’adhérer sans recul aux vaccinations en chaîne les expose à des risques élevés de contamination, surtout en périodes épidémiques.
Lectures supplémentaires
La recherche est évolutive, mais les grandes lignes des découvertes actuelles semblent par contre être clarifiées. Elles mettent en cause les fondements de ce paradigme et interrogent ce principe de vaccinations en chaîne et de récompense citoyenne que représente le maintien du pass sanitaire. Le constat par exemple que l’immunité inférée par le vaccin baisse avec le temps devrait mettre en doute l’efficacité de la vaccination et la décision d’enrichir les schémas vaccinaux (et au passage les laboratoires pharmaceutiques). Parfois des études sérieuses parviennent à la presse générale, comme l’étude de la revue The Lancet menée par des chercheurs de l’Imperial College de Londres et de l’Agence de sécurité sanitaire britannique (HSA). Après avoir examiné 602 cas au Royaume-Uni, les chercheurs ont conclu que « bien que les vaccins restent très efficaces pour prévenir les maladies graves et les décès dus au Covid-19, les résultats suggèrent que la vaccination n’est pas suffisante pour prévenir la transmission du variant Delta dans les ménages avec des expositions prolongées ». Malheureusement, la politique sanitaire en période épidémique ne s’appuie guerre sur des études cliniques, mais plutôt sur des modélisations mathématiques : par exemple, la décision politique pour la mise en place du pass sanitaire annoncée le 12 juillet par le président de la République reposait sur un avis du conseil scientifique qui lui-même avait fait état d’une étude en prépublication déposée sur le site Hal de l’institut Pasteur. Or, cette étude, non relue par des pairs, dans sa version originale présupposait que les personnes non vaccinées seraient 12 fois plus contagieuses que les personnes vaccinées, une donnée qui est profondément contestée aujourd’hui par les découvertes cliniques sur le sujet. Avec l’assistance d’ avocats, des associations ont déposé plainte contre X pour faux, usage de faux, escroquerie et trafic d’influence. Selon les éléments de la plainte, l’article de l’institut Pasteur viole les principes de publications scientifiques de la déclaration de Singapour sur la communication des données, les méthodes, les équations communiquées sont illisibles, non reproductibles, fausses. L’affaire sera débattue en justice et nous découvrons de plus en plus le motif récurrent à l’origine du paradigme actuel : des décisions hâtives, fondées sur des études fausses ou incorrectes, sont imposées brutalement et affectent gravement la santé et le quotidien des citoyens, mettant en péril nos valeurs et notre avenir.
Jusqu’à quand ?
Lisez ici une analyse plus rigoureuse de la » science » du pass sanitaire.
